12.068.200 élèves reprennent cette semaine le chemin de l'école, du collège et du lycée
France 2
Deux millions d'enfants et de jeunes ont effectué une rentrée anticipée. A Paris, la rentrée en primaire a lieu ce lundi. De leur côté, les 878.947 enseignants effectuent leur "pré-rentrée".
Priorité cette année: la mise en place d'études dirigées, et d'activités culturelles et sportives après la classe dans 1119 collèges de l'éducation prioritaire.
Il s'agit là d'une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy. Généralement applaudie sur le principe, la promesse suscite des réserve chez les acteurs locaux, collectivités territoriales et associations. Celles-ci s'inquiètent notamment des financements.
De leur côté, les enseignants s'inquiètent des 11.200 suppressions de postes qui touchent l'Education nationale, en raison du remplacement d'un "prof" sur deux partant en retraite. Ce chiffre est l'équivalent du nombre de poste supprimés depuis 2004 (12.000). Pour les syndicats, il s'agit d'une "saignée" sans précédent selon les syndicats. Lesquels décideront à la mi-septembre d'une éventuelle action. Dans le même temps, ils espèrent tirer avantage de la concertation sur "la revalorisation de la condition enseignante" qui sera lancée en septembre par le ministre.
Pour le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, interrogé lundi lors d'un déplacement dans un collège de Roubaix (Nord), la suppression de 11.200 postes n'aura "pas un effet quelconque sur la pédagogie", notamment, a-t-il affirmé, "parce que c'est un chiffre dérisoire, ce n'est que 0,8 % de la masse". Pour le ministre, l'organisation "du temps de travail et de service" des enseignants devrait être améliorée.
Selon lui, la différence de temps passé devant les élèves par les certifiés (CAPES, bac + 4, 18 heures hebdomadaires de cours) et par les agrégés (agrégation, bac + 5, 15 heures hebdomadaires) n'a "de sens que s'il y a des différences de missions". "Il faut faire en sorte que le temps de service ne soit pas seulement fixé au premier jour de la carrière d'un professeur". Il juge que ce système n'était "pas adapté aux besoins de l'école".
Les autres nouveautés
Pour le reste, les écoliers devraient commencer à apprendre une langue vivante au CE1, pratiquer une heure supplémentaire de sport par semaine et bénéficier de programmes revus dans le cadre du "socle commun de connaissance et de compétences". De leur côté, les collégiens devraient travailler sur des programmes rénovés en langues vivantes et en sciences.
Dans une interview au "Parisien", Xavier Darcos estime qu'"on pourrait (...) envisager de supprimer les cours le samedi matin". "Je n'ai pas de solution miracle, il faut examiner le problème et ce ne pourra pas être réglé en deux jours", dit-il. "A Paris par exemple, dans les écoles, la règle est d'avoir cours un samedi sur deux. Ce n'est pas forcément idéal pour la vie familiale, pour les inscriptions aux sports et les autres activités", poursuit-il.
Concernant la sortie des classes, il affirme que les épreuves du bac pourraient se dérouler dans des "universités, des gymnases, des centres d'examen" pour que le mois de juin soit travaillé en entier au collège. "Dès cette année, nous allons expérimenter, dans une académie ou deux, une fin d'année normale au 3 juillet, avant de le généraliser à la rentrée prochaine", poursuit Xavier Darcos.