Procès d'euthanasie :

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Procès d'euthanasie:

le médecin et l'infirmière ont "fait leur boulot", juge le Dr Chaussoy

PERIGUEUX Chantal Chanel et Laurence Tramois "ont fait leur boulot", a estimé le Dr Frédéric Chaussoy, entendu comme témoin par la cour d'assises de la Dordogne qui juge depuis lundi l'infirmière et le médecin pour avoir mis fin à la vie d'une patiente en phase terminale par une injection létale en 2003.

"Elles ont fait comme moi uniquement leur métier et rien que leur métier, leur boulot. Elles ont respecté la volonté de leur patiente et sa dignité", a souligné Frédéric Chaussoy, qui avait "débranché" en 2003 Vincent Humbert et abrégé les souffrances de ce jeune tétraplégique.

Le médecin a exprimé son incompréhension devant le procès alors que lui-même avait bénéficié d'un non-lieu en ayant fait "la même chose". "Elles ont franchi la ligne jaune, mais moi aussi j'ai franchi la ligne jaune", a insisté le témoin, la voix étouffée par les larmes au début de sa déposition.

Mais "Chantal n'est pas une piqueuse", a plaidé le Dr Chaussoy qui ne se veut pas un "militant de l'euthanasie". "Dans euthanasie, il y a deux syllabes qui me dérangent c'est 'nasie'", a-t-il expliqué. "Je parlerais plutôt d'apaisement, d'accompagnement et d'écoute".

Interrogé par l'avocat général Frédéric Bernardo, le médecin s'est réjoui de l'existence d'une loi qui "protège" les médecins et "leur permet de ne pas se retrouver" devant une cour d'assises. "Cette loi n'aurait rien apporté à Vincent Humbert", a cependant précisé le témoin en invitant le "pouvoir législatif et le pouvoir politique à prendre une décision" et à faire "preuve de courage".

Avant le témoignage du Dr Chaussoy, la cour d'assises s'est intéressée aux parcours des deux jeunes femmes, Laurence Tramois, un médecin de 35 ans, et Chantal Chanel, une infirmière de 40 ans, qui ont mis fin à la vie d'une patiente, Paulette Druais, 65 ans, le 25 août 2003 à l'hôpital de Saint-Astier (Dordogne).

Blonde, les cheveux coupés au carré, le visage poupin, Laurence Tramois a raconté sa "vocation" de médecin, née dès son adolescence, et le parcours du combattant pour y parvenir malgré "l'indifférence" de ses parents à son égard.

Pour l'expert psychologue qui l'a examinée, c'est une "battante qui affronte les problèmes de face" et qui voit en son procès "peut-être une autre cause pour se battre". "Ce qui s'est passé le 25 août au soir, je l'assume complètement et je me vois comme l'auteur de l'acte", a noté Mme Tramois accusée de complicité d'empoisonnement, l'injection létale ayant été faite par Mme Chanel.

Visiblement très affectée par l'affaire, la jeune infirmière, une frêle femme blonde, très droite, les mains sagement pliées, dit "attendre l'échéance de cette semaine pour (s)e reconstruire". "J'ai beaucoup parlé de la culpabilité que j'éprouve", a assuré l'accusée parlant d'un "tribunal interne" qui lui a permis de se remettre en question.

Compatissant, le président Jean-Alain Nollen a rappelé son passé douloureux, un accident de voiture au cours duquel elle a perdu son ami alors qu'elle était adolescente, sa difficulté à avoir des enfants. "J'ai beaucoup de chance, je suis très entourée", a simplement répondu Mme Chanel, devant une salle toute acquise à la cause des accusées.

Avant l'ouverture, une chaîne de solidarité s'est formée devant le palais de justice de Périgueux et de nombreuses personnes sont venues soutenir les accusées, notamment Marie Humbert.

Le 25 août 2003, à l'hôpital de Saint-Astier, le Dr Tramois avait prescrit une dose de potassium à la malade, qui était la belle-mère de sa soeur Sophie. Mais c'est Chantal Chanel, seule dans la soirée dans le service, qui a administré la dose, qu'elle savait mortelle, à la patiente, décédée une heure plus tard.

Atteinte d'un cancer du pancréas en phase terminale, Paulette Druais était plongée dans le coma depuis plusieurs jours. Elle aurait demandé les jours précédents à plusieurs membres du personnel soignant de la laisser mourir dignement. Mais ni son mari ni son fils n'ont sollicité Laurence Tramois pour lui faire faire une piqûre létale.

Le procès qui devait durer jusqu'à vendredi pourrait se terminer jeudi soir. Les deux accusées encourent jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle. AP

der/mw

Moi je ne suis pas d'accord pour condamner le médecin .La patient voulait mourrir dans la dignité et ça je le comprends car le cancer en phase terminale c'est insuportable et je crois que les membres de sa famille devrait comprendre ça .Je crois que le médecin à fait son devoir qui est d'empêcher le patient de souffrir. Tel était les dernières volontés de la patiente. Je crois que je pardonnerais à ceux qui ont fait que ma màre soit décédée dans la dignité,même si j'aurais beaucoup de peine.

tout à fait Rubi, de plus qu'ils n'ont rien à y gagner à le faire, au contraire ils prennent des risques donc c'est bien pour le bien être du patient et pas pour se dire " chouette, j'ai tué une personne " pfff tout le monde mélange tout...

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Au risque de choquer je suis pour l'euthanasie car dans des cas aussi terrible c'est une délivrance pour de grands malades .
La France est drôlement en retard comme toujours .
J'ai pratiquement vu mourir une grande tante d'un cancer généralisé c'est horrible ...

je ne pense pas que tu choques chamade, de toute façon, il faut y être passer ou avoir du coeur pour comprendre, ceux qui sont contre, ce sont des personnes qui n'ont pas compris la question... caf

Invité

Merci Tina .
C'est vrai que mon franc parler choque , mais je dis tout haut ce qu'il faut dire et cela ne sert à rien de se voiler la face .

Bisous ma belle

Allo Chamade ,moi tu ne me choque pas du tout ,bien au contraire.Parfois voir souffrir les gens qu'on aime fait très mal et on aimerait bien pouvoir atténuer leur souffrance n'est-ce-pas ? Mais la loi ne permet pas assistance au suicide.Moi quand j'ai vue souffrir ma mère j,ai demandée à Dieu de faire pour que ma mère ne souffre plus et le lendemain elle décèdait.Ma cousine etait infirmière en chef et s'occupait de maman et elle n'en pouvait plus comme toute la famille .Ce que nous ne sairons jamais c'est :a-elle allégée les souffrances de ma mère ? si oui je lui suis reconnaissante.

de toute façon il n'y a pas grand chose de juste dans la vie...la loi se dit juste? mais juste pour qui?? on donne le droit à un animal d'être euthanasier pour son bien mais pas à un être humain, lui, il doit mourir dans la souffrance pour ne pas choquer les autres....

Moi, aussi, je suis pour l'euthanasie.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Chamade,je suis pour l'euthanasie
Je donne un exemple,la boulangère chez qui je prenais mon pain tous les matins,s'est fait agressée dans
son magasin.Tête fraccassée,méconnaissable.Elle était dans le coma,elle s'est réveillée,elle respire avec une machine,elle souffre de la tête,s'est un légume,elle est méconnaissable,inopérable.Que faire? humm

Invité

Oui c'est terrible , surtout lorsque la personne souffre et que l'on est certain que c'est irrécupérable.
Quelle horreur pour l'entourage de cette pauvre femme ! J'espère de tout coeur qu'elle ne se rend plus compte de rien .

Pour le moment on ne sais t rien de plus.Elle a été transféré dans un hôpital sur Nancy,mieux équipé que ici.

Invité

Il y a peut-être de l'espoir pour elle Flower .
Tout n'est pas perdu ....

je crois que le pire c'est de ne pas pouvoir exprimer son souhait...car lorsque c'est une autre personne qui doit prendre la décision, elle ne le fera pas en pensant que tout peut s'arranger....j'espère pour elle, qu'elle s'en sortira ou que tout soit fait au mieux pour elle oupss