Education. Le ras-le-bol des représentants FCPE qui pointent les nombreux dysfonctionnements du lycée tarbais. Tarbes. Marie-Curie : rien ne va plus
DDM
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Jean-Paul
Lacome et Joël Gamonet, deux représentants du conseil local de la FCPE
au lycée Marie-Curie, ont épuisé tous les recours pour se faire
entendre. Ils disent avoir « des problèmes récurrents de considération
avec le proviseur
[Daniel Gigot, N.D.L.R.] » et confient leur ras-le-bol considérant
qu'ils font l'objet d'une « censure » au sein du conseil
d'administration de l'établissement du second degré (1.800 élèves).
Évidemment, les deux représentants de parents d'élèves ne cessent,
depuis la rentrée, d'appuyer là où ça fait mal : les emplois du temps
et le manque de moyens. Les emplois du temps, surtout, retiennent
l'attention. « Il y a actuellement 25 classes dont les élèves se
retrouvent avec un emploi du temps le mercredi après-midi, explique
Jean-Paul Lacome. Avant, certaines options étaient dispensées le
mercredi après-midi, mais cette année ce sont aussi des cours
obligatoires. Du coup, les élèves qui ont cours n'ont pas droit au
transport scolaire ».
Cours le mercredi après-midiLa Direction de l'éducation, des infrastructures et des transports
du conseil général des Hautes-Pyrénées, chargée du transport scolaire,
dit, dans un courrier adressé au président du conseil local du lycée,
que « cette modification dans l'organisation du temps scolaire n'a pas
été portée à notre connaissance avant le début de l'année scolaire ».
Aucun moyen de faire une offre. Manifestement, la direction de
l'établissement a rédigé les emplois du temps sans se soucier de la
circulaire ministérielle du 23 mars 1995 qui stipule que « toute
modification du mode de fonctionnement d'un établissement scolaire
suppose la mise en place d'une concertation préalable avec les
autorités organisatrices du transport : Grand Tarbes (communauté
d'agglomération) et conseil général.
Certains lycéens ont même mieux en matière d'emploi du temps : ils
ont, parfois, cours de 10 heures à 16 heures, non-stop. Pas une minute
pour se mettre à table. « Un parent d'élève s'est vu répondre par le
proviseur-adjoint que son enfant n'avait qu'à se débrouiller pour
manger en cours, voire ne pas venir du tout », assure Jean-Paul Lacome,
désespéré. « Cette année, c'est vraiment le pompon et on ne parle pas
de l'état des infrastructures sportives et des options promises mais
non tenues », ajoute-t-il. « On a essayé d'être soft au départ, mais
devant le peu de réactions de la direction de l'établissement, on est
passé à la phase des lettres recommandées avec accusé de réception »,
indique Joël Gamonet, président du conseil local. Sollicitée, hier par
téléphone, la direction du lycée Marie-Curie n'a pas souhaité répondre
à nos questions.
Publié le 09 octobre 2007 à 12h20 |
Auteur : Gérald Camier. Dépêche du Midi